Je SUIS .... Sandra

Vous avez été des nombreux bloggueurs et bloggueuses à poster ce week end sur les événements tragiques que la France - que Paris et l'IDF - ont vécu.
A chaud, je n'ai pas réussi à en faire de même.

Ce n'est qu’aujourd’hui que je peux m'appliquer sur mon clavier.
Et encore .... Que dire? Mon avis est tellement mitigé.

Toutes mes pensées vont forcément à toutes les familles des victimes, des personnes disparues en premier évidemment, mais forcément aux personnes blessées, et psychologiquement affectées. Comment sortir indemne d'une telle tragédie ?


Mais ensuite... quelle réaction avoir face à "ça"?
Quelle comportement adopté?

Hier en en discutant avec des amis, toutes les idées fusaient : les termes "politique", "économie", "guerre", sans oublier tous les noms d'oiseaux qui peuvent qualifier les personnes à l'origine de cette horreur ont été cités.
Mais nous étions d'accord sur une chose; c'est effroyable et ça nous glace le sang.
Nous ne sommes tellement rien au point d'être abasourdi qu'une telle situation peut exister : réellement exister....

Que dire également de la force des réseaux sociaux?
Là aussi, je reste dubitative.
Bravo pour le hashtag #porteouverte d'avoir prouvé la solidarité de l'être humain, mais à côté de ça, comment et pourquoi avoir fait circuler cette photo tragique de la scène du Bataclan aussi vite que l'éclair? Quel intérêt? ...

La nouvelle a fait le tout du Monde au point que nous avons également pu observer très rapidement la solidarité des autres pays à notre égard.
Je reste encore dubitative sur ce que je dois penser.
Qui a vu le drapeau du Kenya sur les plus grands monuments de la planète quand l’université de Garissa a été victime d'une attaque terroriste en avril 2015, laissant derrière elle 150 morts?

Ce matin, en faisant mes courses dans un supermarché, et alors qu'un appel a été lancé de s'habiller en noir ce 16 novembre face au deuil national de 3 jours, je me suis surprise à être la seule à arborer cette couleur.
Non pas pour répondre à l'appel, mais par simple hasard du contenu de ma garde-robe d'hiver.
Je fais alors encore fi de ma dubitation en ayant eu ces 2 pensées diamétralement opposées:
- Personne n'est en noir aujourd'hui... ? Où est le respect de l'appel au deuil d'aujourd'hui ?
- Les gens ont eu raison de ne pas s'habiller en noir. Il faut continuer de vivre !

Nous sommes nombreux à nous inquiéter pour l'avenir, pour nos enfants....
Même si nous affirmons avec beaucoup d'effronterie pour certains, beaucoup de courage pour d'autres, et peut être aussi pour nous donner de l’aplomb que NOUS N'AVONS PAS PEUR.

Moi, militante de la non violence éducative ordinaire #stopveo , comment expliquer à mon fils que NON !! Tout "ça" n'est pas normal !?!

Et cette fois encore, je ne sais pas...
Si je dois avoir peur pour mon fils et son avenir ou si je dois être confiante de notre unité, de notre solidarité.... de notre envie d'y croire.

Ce que je sais à ce jour, c'est que :